Triste film pornographique (Zahra Djam)
24 mai 2016Triste film Pornographique
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Marquer au fer rouge la mémoire de celui qui désire
Dans l’étincelle le focus dessine le panégyrique
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Un acquiescement, un sourire et un soupire
Bander et mouiller _Oh complicité lubrique !
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Baisers torrides et attouchements mimétiques
Ne plus compter, ne plus être maître de ses mains
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Nulle convention ou supériorité phallique
Le plaisir est aujourd’hui au masculin et au féminin
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Vulve telle une naine blanche qui implose
Comme un aimant aux mille effets magnétiques
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Tendres et douces pétales roses qui éclosent
Le vaisseau fusant étincelant tel une trique
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Trouver ses plaisirs dans de telles élégances
Trous noirs béants de tous côtés que l’on nique
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Souple masturbateur dans le vertige des sens
Ouvrez grand les vannes et tous les portiques
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Pousser des reins comme pousser des cris
Porno Hard après le préliminaire porno chic
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S’abandonner au son des vocales de Thamyris
Y aller franc que c’est lubrifié : alors astique !
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Valseuses battent énergiquement le con
Allers et venues, de haut en bas : Mécanique
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Comme ces types de vérins et genres de pistons
Avec frénésie donnent la puissance hydraulique
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Oh fente humide et doux abîme vertigineux
Quelle tristesse quand cela est pour du fric
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Ô broderie de lèvres recevant le chaud essieu
Tant de besoins pour cette misère bordélique
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Le flux des vagues, écume et alcôve de l’amour
Entre la vie et la mort se joue la scène tragique
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Comme les sirènes chantant à Ulysse le non-retour
De l’extase féérique à la réalité mélancolique
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Le paradis apparaît avec ses belles fontaines
La cyprine jaillit, dégouline en flux magiques
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Rasées ou toisons frisées telles de la laine
Les pubis rebondissent _Ô soleils magnifiques !
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Les seins, les fesses, les lèvres tout en rythmique
Cymbales, tambours, cuivres, éclate le tonnerre
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L’orchestre s’emballe dans un concert symphonique
Faisant danser les vents, la mer, le ciel et la terre
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Han, han, han, comme le voilier au-dessus des eaux
Il se tend et le bois craque comme des suppliques
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La bite, le vit ou le pénis comme un flambeau
Han, han, han, voilà qu’elle lui donne la réplique
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Ne pas lâcher son jouet tel un enfant bien possessif
Addiction, illusion de manque et pulsions névrotiques
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Tout devient exagération de gestes et abus excessifs
Prendre sa dose comme d’un quelconque narcotique
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Comme dans un train où multitude y est allée
L’heure n’est hélas pas au doux voyage romantique
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Où sont passées les princesses et les contes de fées ?
Dans ce triste film pornographique
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Zahra Djam
Copyright numéro 00056463-1