Ami Facebookien

*

Tel Nietzsche je ne reçois que l’écho de ma voix

Mais ai-je besoin d’autre chose ?

Chaque être ne porte que le poids de ses choix

M’accorderai-je une pause ?

*

Que je crie, que je pleure, que j’exprime mon émoi

Le visage empourpré telle une rose

Me mettre à nu devant toi

Maintenant j’ose.

*

Oh ami Facebookien ! Tu ne l’es que de nom

C’est tout juste si parfois je me souviens de ton prénom

Et si je te connais, ton souvenir passe

Comme ces mots sur l’écran que tu traces

*

Où est l’éclat de ton regard ?

La flamme de ton âme ?

Que je réclame…

Maintenant, je crois qu’il se fait tard

*

Ce poème est un poème Facebookien

Que tu le lises ou non il ne sert à rien

Seulement à étancher ta curiosité, vaurien

Tu rigoles toi et les tiens

De cette poésie d’anciens

Ne le nie pas, je le sais bien

Un « supprimer » et clic, qui te retient ?

Que restera-t-il de notre lien ?

Hélas ! Rien.

*

Zahra Djam

Copyright numéro 00056463-1

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